L’art du massacre (d’un dispositif de formation digitale)

Introduction

Pour aller droit au but, je vais vous relater en quelques mots, en substance donc, mon vécu d’apprenant sur un sujet qui me tenait et tient toujours très à cœur: l’apprendre à apprendre et la remédiation cognitive.

La formation était entièrement à distance – mon domaine d’expertise professionnelle depuis plus de 20 ans – selon un dispositif mixte synchrone-asynchrone.

Il n’est pas dans mes habitudes de dire du mal des confrères, mais j’ai vécu la pire expérience de ma vie d’apprenant à distance (à l’exception de celles que j’ai organisées et qui ont raté ;-)).

Les faits

Pour éviter toute polémique et surtout de nuire à une méthode qui par ailleurs a prouvé son efficacité, je vais taire et le nom de la méthode et celui de l’organisme.

L’expérience a été enrichissante au plus haut point tout en étant la pire vécue. Je ne vais lister que quelques faits qui sont susceptibles d’inspirer les ingénieurs pédagogiques / concepteurs-formateurs-tuteurs / administrateurs de LMS …

1. Un bon point: j’ai reçu en temps et en heure (avant le début de la formation) les ouvrages et brochures nécessaires à la réalisation des exercices

2. L’information sur le dispositif était minimale et un peu impersonnelle (on ne savait pas, par exemple, qui seraient les intervenants et leurs rôles respectifs).

3. Les ressources vidéos (des enregistrements ZOOM, pour la plupart) donnaient l’impression d’avoir été bricolées à la dernière minute.

4. Certaines ressources n’ont été mises en ligne que quelques heures avant la séance Zoom qu’elles précédaient dans le dispositif (et, selon le fuseau horaire, certains participants n’avaient aucune chance de visionner la ressource à temps);

5. Dans certaines ressources, le niveau de langue en anglais du formateur était vraiment limite (l’anglais étant rarement la langue maternelle des intervenants).

6. Enfin, probablement l’aspect le plus pénalisant, une fois un module « terminé » sur le LMS, il était « effacé » c’est à dire non visible / non accessible pour la fin de la session de formation…

Conclusion

La transposition d’un dispositif présentiel en formation à distance nécessite quelques compétences spécifiques minimales pour ne pas tourner au désastre et ainsi nuire à l’image / réputation de l’organisme qui le diffuse

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