Communautés de pratique et management de la formation – 1/6

Introduction

 

Dans l’article précédent, il s’agissait de définir les communautés de pratique, d’identifier différents types de communautés et les conditions de réussite de leur mise en œuvre. Dans cet article et dans ceux qui suivent, il s’agit de présenter et commenter différents articles tirés de l’ouvrage collectif Communautés de pratique et management de la formation [1]

Dans cet article, et dans le respect de la structure de l’ouvrage, nous résumerons successivement à grands traits, la préface rédigée par Jean Louis Billoet, la réflexion D’Etienne Wenger sur la formation, et, finalement et la longue introduction / présentation de l’ouvrage rédigée par les directeurs de cet ouvrage collectif : Eddie Soulier et Jacques Audran. La liste des co-auteurs sera donnée dans la partie Références et annexes [5]

La préface nous donnera à voir le contexte d’élaboration de l’ouvrage.

la réflexion d’Etienne Wenger nous donnera un aperçu de l’évolution du concept de communauté de pratique,

Enfin, l’introduction des auteurs nous fournira à la fois des références théoriques sur la notion de l’apprentissage situé  ainsi que les éléments d’organisation de l’ouvrage, en trois parties.

La préface de Jean Louis Billoët

(Très allégée), tous les raccourcis et simplifications sont donc de ma responsabilité.

Monsieur Billoët, Président du Groupe INSA, coordonnateur du projet InnovENT-E [2], resitue l’ouvrage dans le cadre de ce projet qui vise à pallier « l’insuffisance d’adaptation de l’offre de formation disponible » répondant aux besoins des PME et PMI à l’international.

Le projet InnovENT-E, est l’un des lauréats de l’appel à projet des investissements d’avenir IDEFI, et est le fruit d’une collaboration entre le groupe INSA, le groupe CESI, Le Groupe UT (Universités Technologiques), l’Université de Lorraine, tous membres fondateur du consortium InnovENT-E.

Le projet s’articule autour de trois (meta)processus transformants :

  • Les processus collaboratifs inter-établissements et la mutualisation des ressources;

  • Une démarche pilotée par un référentiel national intégrant des résultats de la recherche;

  • La diffusion de pratiques pédagogiques innovantes…

La réflexion sur les communautés de pratique, et donc la réalisation de cet ouvrage, constitue un « apport significatif » au projet, sur les questions théoriques liées à l’apprentissage, aux communautés virtuelles d’apprentissage ou de co-design.

Enfin, Monsieur Jean-Louis Billoët remercie l’ensemble des auteurs [5] et tout particulièrement Jacques Audran et Eddie Soulier pour leur travail de coordination.

Réflexion sur la formation : l’optique des communautés de pratique (Etienne Wenger-Trayner)

Dans sa réflexion Etienne Wenger-Trainer, commence par préciser que le concept de communauté de pratique [3]fait partie d’une théorie sociale de l’apprentissage et que celle-ci a beaucoup évolué depuis l’introduction du concept.

Etienne Wenger-Trayner nous présente ensuite les 3 phases d’évolution du concept

  1. « Dans un premier temps la communauté de pratique était en quelque sorte un « donné ». On théorisait l’apprentissage comme une trajectoire de participation qui conduisait de la périphérie de la communauté (…). »

  2. « Dans un deuxième temps, on n’a plus pris la communauté d’apprentissage comme un « donné », on l’a problématisée (…) Là, l’apprentissage ne consistait pas seulement à devenir membre, mais à former la communauté (…) – une toute nouvelle problématique s’est développée autour de la création et de l’évolution de communautés de pratique et de l’art de favoriser leur développement (…). »

  3. « Dans un troisième temps, on a localisé les communautés de pratique dans un paysage plus large, un paysage de pratique qui représente un ensemble complexe de pratiques différentes (en anglais : landscape of practice). Dans ce paysage, l’apprentissage ne se limite pas à la compétence des communautés de pratique en elles-mêmes. Il inclut un grand nombre de pratiques dans lesquelles on ne peut prétendre être compétent, mais qu’on doit quand même comprendre pour avoir un sens de ce paysage et de sa position dans ce paysage. »

la nouvelle version de la théorie utilise le terme anglais de « knowlegeability » pour faire référence à cette orientation vers un paysage de pratique.

La formation dans ce sens-là devient plus complexe : c’est le processus permettant de s’orienter dans ce paysage et d’y localiser ses propres pratiques (…) c’est aussi une manière de façonner une trajectoire d’apprentissage au travers de ce paysage, ses communautés et leurs frontières, et d’y développer une identité …

Commentaires :

Dans la définition que Wenger donne de la formation, l’on se situe clairement dans une logique d’apprentissage tout au long de la vie.

Dans le pilotage de communautés de pratique au sein d’organisations, il est parfois fait référence au concept de galaxie de communautés, un même acteur pouvant être membre de plusieurs communautés, avec un rôle différent dans chacune selon ses besoins : membre peu actif dans certaines, « juste pour être informé » et membre actif dans d’autres, pour se former et développer ses compétences et son réseau de manière continue.

La Galaxie trouvant une place naturelle dans le paysage de pratique évoqué dans la dernière définition d’une communauté de pratique.

Introduction – Présentation de l’ouvrage Eddie Soulier et Jacques Audran

Les sections qui précédent nous donnent des éléments de contexte de l’ouvrage, le projet InnovENT-E d’une part et l’évolution du concept de communauté de pratique au cours du temps d’autre part. L’introduction de l’ouvrage telle que nous allons la résumer maintenant, peut être découpée en deux grandes parties : Dans un premier temps les auteurs resituent les communautés de pratique dans la perspective de l’apprentissage situé, et dans un deuxième temps, ils nous présentent la logique de l’ouvrage en 3 grandes parties :

L’apprentissage situé la pratique et les communautés de pratique et pistes d’étude

Aussi bien les auteurs de l’article, qu’Etienne Wenger-Trainer, resituent les communautés de pratique dans la perspective de l’apprentissage situé appelé également « courant d’anthropologie cognitive » comme nous l’indiquent Soulier et Audran.
« Le qualificatif situé renvoyant à un phénomène scientifiquement plus intriguant : l’apprentissage ne serait pas de manière privilégié un phénomène mental mais plutôt de nature sociale et émotionnelle. »

Et de souligner très vite, que la notion de pratique est elle-même peu explorée. Nous y reviendrons quand nous aborderons dans une prochaine livraison l’article d’Eddie Soulier intitulé : La pratique : un phénomène, une perspective ou une ontologie ? Quelques clés de lecture pour identifier, délimiter et caractériser une pratique.

Enfin, avant de passer à la présentation de l’ouvrage proprement dite, les auteurs dégagent 4 pistes d’étude que j’ai compactées ci-après :

  1. Elaborer et expérimenter un modèle de processus d’apprentissage dans les communautés de pratique ;

  2. « … partir des pratiques elles-mêmes »;

  3. « … se pencher sur l’apprentissage d’un métier »;

  4. «  se référer à la pratique professionnelle quotidienne, à la dimension tacite de l’activité».

Commentaire : La première piste est celle explorée par Amaury Daele dans son article « Vers un modèle de compréhension des processus et de l’expérience d’apprentissage au sein des communautés de pratique », article dont nous rendrons compte la semaine prochaine.

Présentation de l’ouvrage

Nous ne reprendrons pas la description détaillée de chaque partie de l’ouvrage, nous en donnons ici la structure, vous trouverez dans la section Références et annexes, en fin d’article une version allégée de la table des matières [4]

Première partie :

Dans cette première partie sont précisées les caractéristiques des communautés de pratique et comment peuvent s’organiser leurs principes dans un projet de formation institutionnelle

Deuxième partie :

Cette partie présente des exemples concrets de mise en œuvre des principes des communautés de pratique à travers des études de cas.

Troisième partie :

Dans cette pratique sont regroupés des articles qui sont consacrés aux nouvelles problématiques que soulève la mise en œuvre des CoP. Certains articles font référence à des dimensions prospectives, d’autres pourrait être qualifiés d’inclassables.

En résumé et sujets à venir

Résumé avec les mots des auteurs : « Cet ouvrage parti de la commande du projet InnovENT-E, reste donc, partie après partie, centré sur les processus d’apprentissage et d’innovation, afin de proposer à tout moment des organisations propres à explorer les potentiels des théories de l’anthropologie cognitive… »

Dans les articles suivants nous présenterons successivement :

  • L’article d’Amaury Daele : « Vers un modèle de compréhension des processus et de l’expérience d’apprentissage au sein des communautés en réseau » – Cet article sera publié le mardi 12 septembre à 12h CET.

  • L’article d’Eddie Soulier: « La pratique : un phénomène, une perspective ou une ontologie ? Quelques clés de lecture pour identifier, délimiter et caractériser une pratique ».

  • L’article de Louis Guillaume : « Communities @Work : des communautés en réseau chez Schneider Electric« 

  • Une analyse critique (2 ans après) et le « making of » de mon article (Christian Martin) : « Dimensions interculturelles de la communication au sein de communautés de pratique naissantes : confiance, conversations, convivialité »

  • L’article de Nicolas Laroche et Pascal Lièvre – un article pour « happy few » – « La notion de communauté épistémique : genèse et approfondissement »

Références et Annexes

[1] Communautés de pratique et management de la formation » ouvrage collectif, sous la direction d’Eddie Soulier et Jacques Audran, paru aux Presses de l’UTBM

[2] InnovENT-E = Institut français de formations ouvertes destinées au développement de PME-PMI innovantes à l’export

[3] Sur le site d’Etienne Wenger la définition est la suivante : Communities of practice are groups of people who share a concern or a passion for something they do and learn how to do it better as they interact regularly.

[4] Liste des articles (version « light » de la table des matières)

Sommaire
Préface
Jean-Louis Billoët
Réflexion sur la formation : l’optique des communautés de pratique
Étienne Wenger
Présentation de auteurs
Remerciements
INTRODUCTION.
Présentation de l’ouvrage
Eddie Soulier et Jacques Audran

PARTIE 1 : COMMUNAUTÉS DE PRATIQUE : FORMES ET ENJEUX…………………………………….. 59

Vers un modèle de compréhension des processus et de l’expérience d’apprentissage au sein des communautés de pratique
Amaury Daele

L’animation des communautés de pratique en jeu pour le développement professionnel des membres et la compétitivité de l’entreprise
Michaël Nezet

Émergence des Communautés Managériales (CoMan) : vers les nouveaux collectifs de travail.
Samir Chekaoui et François Silva

La pratique : un phénomène, une perspective ou une ontologie ? Quelques clés de lecture pour identifier, délimiter et caractériser une pratique
Eddie Soulier

Évaluation des communautés, évaluation des apprentissages
Céline Joiron

PARTIE 2 : LES COMMUNAUTÉS DE PRATIQUE À L’OEUVRE…………………………………………………….. 165

De l’auto-organisation au pilotage des communautés de pratique : le cas des preneurs de son
Jean-Philippe Bootz et Pascal Lièvre

Communauté de pratique et approche connectiviste : le cas du MOOC DocTice
Florence Thiault

Apprendre ensemble à enseigner dans une communauté en réseau : co-design, participation à des projets et à des programmes de proximité

Thérèse Laferrière, Stéphane Allaire, Pier-Ann Boutin, Alain Breuleux, Valérie Buisson,
Vincent Gagnon, Christine Hamel, Marie-Desneiges Hamel, Pascal Martineau, Jessica Métivier,
Christian Perreault, Pascale Thériault, Chantal Trépanier et Sandrine Turcotte

Communities@Work : des communautés en réseau chez Schneider Electric
Louis-Pierre Guillaume

PARTIE 3 : NOUVELLES PROBLÉMATIQUES. VERS DE NOUVELLES FORMES DE COP …………………….. 227

Pratiques communautiques au sein de communautés virtuelles dites de pratique. Nouvelles formes d’appropriation et de participation
Véronique Fortun-Carillat

Une communauté professionnelle en réseau : LinkedIn, un premier pas vers la formation ?
Hélène Hoblingre et Jacques Audran

Dimensions interculturelles de la communication au sein de communautés de pratique naissantes : confiance, conversations, convivialité
Christian Martin

Des communautés de pratique au processus de traduction : le numérique et la vidéo comme objets transitionnels favorisant le co-design pédagogique
Jacques Audran

La notion de communauté épistémique : genèse et approfondissements.
Nicolas Laroche et Pascal Lièvre

CONCLUSION.
Plaidoyer pour une conception du management de la formation centrée sur la pratique.
Jacques Audran et Eddie Soulier

TABLE DES MATIÈRES…………………………………………………………………………………………………. 319

[5] Présentation des auteurs

Stéphane Allaire

Ph. D., est professeur en pratiques éducatives à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il est chercheur régulier au CRIRES, chercheur associé au CEFRIO, ainsi que membre du réseau PERISCOPE (plate-forme d’échange, de recherche et d’intervention sur la scolarité : persévérance et réussite). Ses activités d’enseignement concernent principalement l’intervention éducative et la formation pratique des futurs enseignants. Ses intérêts de recherche concernent notamment les communautés d’apprenants en réseau, l’environnement d’apprentissage des écoles rurales ainsi que le développement de l’écriture à l’aide des technologies de collaboration. Il a été directeur du Consortium régional de recherche en éducation et rédacteur francophone de la Revue canadienne de l’éducation. Il est actuellement doyen de la recherche et de la création.

Jacques Audran

Est professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg où il est responsable de l’équipe « Sciences humaines pour l’ingénieur » et de la Cellule du Numérique Pédagogique de l’école. Ses travaux portent sur les conditions d’efficacité de l’enseignement à distance et montrent l’importance des interactions humaines dans ce type d’environnement. Il dirige actuellement des recherches sur l’usage pédagogique des terminaux tactiles et sur les transformations induites par le développement du numérique dans l’éducation et dans la formation professionnelle.

Jean-Philippe Bootz

Est maître de conférences en sciences de gestion à l’École de Management de Strasbourg (HuManiS) où il occupe notamment la fonction de responsable de la Chaire de management des connaissances. Spécialisées dans ce domaine, ses recherches se centrent sur la prospective stratégique, les communautés de pratique et l’expertise dans un contexte d’économie des connaissances. Auteur de nombreuses publications dans des revues nationales, internationales et dans des ouvrages collectifs, il est également membre actif de plusieurs communautés scientifiques, en particulier d’AGECSO.

Pier-Ann Boutin

Est chargée d’enseignement en formation pratique au baccalauréat en éducation préscolaire et primaire, et candidate au doctorat en psychopédagogique à l’Université Laval, Québec. Ses intérêts de recherche portent sur l’enseignement au primaire et la formation initiale des enseignants, ainsi que sur l’utilisation d’outils de mise en réseau comme soutien au développement de communautés d’apprentissage et de pratique. Elle est membre de la communauté TACT et a été impliquée dans l’initiative École en réseau.

Alain Breuleux

Est chercheur en sciences de l’apprendre. Il participe depuis le début des années 1990 au co-design de partenariats recherche-pratique visant la mise en place de réseaux à des fins d’apprentissage et d’enseignement et l’appropriation de nouvelles pratiques pédagogiques utilisant les technologies collaboratives. Il dirige plusieurs recherches en partenariat, pour l’amélioration des pratiques en enseignement des mathématiques par la mise en place d’une communauté d’apprentissage professionnelle. Il est professeur agrégé au Département de psychopédagogie et de counselling, ainsi que vice-doyen aux infrastructures de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université McGill, Québec.

Valérie Buisson

Est coordonnatrice d’une communauté de pratique rattachée à la Fondation Tremplin Santé. Elle est détentrice d’une maîtrise en technologie éducative (Université Laval, Québec), ainsi que d’une maîtrise en administration économique et sociale (Université d’Orléans, France). Elle a été responsable du développement RH/coordonnatrice BIC University pour la Société BIC, Clichy.

Samir Chekaoui

Est responsable des projets chez ThyssenKrupp Ascenseurs. Il est diplômé d’un Master en management et développement durable. Il a été assistant de recherche à Kedge Business School et doctorant au laboratoire DICEN-IDF du CNAM. Il a été coordonnateur de plusieurs programmes : Villa Kedge-Maffesoli en étroite collaboration avec le sociologue Michel Maffesoli et la chaire « Bien-être et travail » (Kedge BS/ CEPAC). À ce titre, ses recherches portent sur la transformation numérique, l’émergence des nouvelles pratiques managériales et des communautés de pratique. Auteurde nombreux articles dans la revue Personnel et Qualitique, il est aussi co-auteur du livre « Tous solidaires : Les meilleures pratiques par 91 professionnels » aux éditions Eyrolles.

Amaury Daele

Est docteur en sciences de l’éducation (Université de Genève). Après avoir travaillé en tant que chercheur aux Universités de Namur (Belgique) et de Fribourg (Suisse), il est actuellement conseiller pédagogique à l’Université de Lausanne. Ses intérêts de recherche portent sur le développement professionnel des enseignants dans des contextes de formation informelle et sur la pédagogie de l’enseignement supérieur. Il est l’auteur de nombreuses publications à propos des communautés de pratique et il offre régulièrement des formations sur le sujet. Son dernier ouvrage, en collaboration avec Emmanuel Sylvestre, porte sur le développement du conseil pédagogique dans l’enseignement supérieur (éditions De Boeck, 2016).

Véronique Fortun-Carillat

Docteure en sciences de l’éducation, est professeure à l’Ecole Supérieure de Professorat et de l’Éducation de l’Académie de Créteil (ESPE) et à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC) en sciences de l’éducation, ainsi que formatrice de formateurs. Elle conçoit, pilote et anime de nombreux parcours de formation en ligne à destination d’étudiants et de professionnels. Ses travaux portent sur les usages du numérique et aborde plus spécifiquement les effets des espaces ou environnements numériques « situés » sur les façons de vivre, d’exercer et d’enrichir sa formation, ainsi que sur le fait d’aborder une nouvelle situation professionnelle.

Vincent Gagnon

Est étudiant au doctorat à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il détient une maîtrise en éducation portant sur l’échafaudage de pratiques critiques en contexte de discours asynchrone. Il est membre de la communauté TACT qui soutient, par des technologies de collaboration, des initiatives et des projets axés sur les usages avancés du numérique à des fins pédagogiques (par exemple, l’initiative École en réseau).

Louis-Pierre Guillaume

Est le directeur du partage des connaissances de Schneider Electric (Knowledge Management Officer). Il dirige la stratégie, la gouvernance, et l’implémentation globale du partage des connaissances et de la collaboration sociale. Il est responsable de l’évolution de l’ensemble des communautés de pratique mais aussi de l’encyclopédie collaborative interne. Il anime une petite équipe « d’intrapreneurs » experts dans les projets de transformation digitaux innovants et complexes, mélangeant les systèmes d’information, les ressources humaines et la gestion des connaissances. Personne référente dans l’entreprise sur ces domaines, il anime en parallèle un projet de bien-être au travail auprès d’une entité regroupant 3 000 collaborateurs et forme des dirigeants au « management de la performance ». Il a effectué plus de 70 conférences et contributions sur ces thèmes.

Christine Hamel

Est professeure agrégée à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval (Québec). Ses travaux de recherche portent sur l’analyse de l’activité des enseignants en formation initiale et en formation continue, ainsi que sur la formation pratique à l’enseignement et à l’usage de la vidéo pour soutenir le développement professionnel.

Elle est responsable des activités de formation d’alternance théorie-pratique en lien avec la synthèse et l’intégration des savoirs au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire. Elle est aussi chercheuse régulière pour le Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et membre du réseau PERISCOPE.

Marie-Desneiges Hamel

Est conseillère techno-pédagogique à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (Québec). Son intérêt pour la technologie éducative date de ses études secondaires, alors qu’elle était élève dans un programme de type : un portable, un élève (PROTIC). Elle a ensuite été stagiaire en enseignement dans ce même programme, puis a réalisé un mémoire de maîtrise sur le sujet en mettant à profit sa triple perspective : celle de chercheure, de stagiaire en enseignement et d’élève.

Hélène Hoblingre

Est doctorante en sciences de l’éducation à l’Université de Strasbourg. Elle est membre du Laboratoire inter-universitaire des sciences de l’éducation et de la communication (EA 2310). Ses travaux de recherche portent sur la mise en scène des compétences et sur les réseaux sociaux numériques professionnels. Ils montrent que les pratiques des utilisateurs donnent des pistes en termes de formation et de développement des parcours professionnels. Elle est actuellement membre de l’équipe de travail de la chaire UNESCO de l’Université de Strasbourg.

Céline Joiron

Est maître de conférences en informatique à l’Université de Picardie Jules Verne au sein du laboratoire Modélisation, Information et Systèmes (MIS). Spécialisée dans la recherche en Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain (EIAH) associées à des approches combinatoires, elle a réalisé des travaux sur la conception d’environnements informatiques communautaires pour l’éducation. Aujourd’hui, elle se focalise sur l’évaluation des apprentissages. Elle enseigne les communautés de pratique dans un Master de management et entreprenariat. Elle est par ailleurs correspondante C2i niveau 1 de son université.

Thérèse Laferrière

Est professeure titulaire à l’Université Laval (Québec), directrice du Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), chercheure principale dans le réseau PERISCOPE (plate-forme d’échange, de recherche et d’intervention sur la scolarité : persévérance et réussite) et professeure associée au CEFRIO, centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Nicolas Laroche

Est doctorant à l’Université Clermont-Auvergne (UCA). Ses travaux portent sur les relations entre l’université et l’entreprise et, plus particulièrement, sur une forme de communauté intensive en savoirs : les communautés épistémiques. Ces activités s’inscrivent dans la thématique « Management des situations extrêmes » pilotée par son directeur de thèse, Pascal Lièvre.

Pascal Lièvre

Est professeur agrégé des universités en sciences de gestion à l’Université d’Auvergne. Il dirige un programme de recherche intitulé « Management des situations extrêmes » depuis 1999. Il est le responsable et fondateur de l’Open Lab Exploration Innovation. Il est co-responsable de l’axe « Potentiel Humain – Organisation – Innovation » au sein du Centre de Recherche Clermontois en Gestion et Management. Il est responsable scientifique de l’AGECSO (Association pour la gestion des connaissances dans la société et dans l’organisation). Il a également publié une quarantaine d’articles académiques et une dizaine d’ouvrages. Il s’intéresse au pilotage des communautés de pratique et des communautés épistémiques depuis 2010.

Christian Martin

Est coach et vit en Allemagne. Consultant et directeur de projets de formation utilisant les nouvelles technologies depuis trente ans, dont quinze ans en e-learning et blended learning, il forme des e-tuteurs et animateurs de communautés de pratique. Fondateur de plusieurs sociétés intervenant dans les nouveaux modes de formation, il est responsable pédagogique de deux sociétés spécialisées en e-learning. Il est également co-auteur du livre « Les nouveaux métiers de la formation », chez Dunod.

Pascal Martineau

Est étudiant de maîtrise au programme de technologie éducative de l’Université Laval, Québec. Son projet d’études porte sur l’intégration de la pensée informatique et du mouvement maker à l’enseignement secondaire selon une perspective entrepreneuriale. Il a été stagiaire au PROTIC et auxiliaire de recherche dans le projet FAST (Formation en alternance science-technologie). À titre d’auxiliaire de recherche pour le CRIRES, il est responsable du développement et de la gestion de plusieurs sites web et autres outils numériques utiles aux opérations du centre. Il contribue activement à plusieurs communautés de logiciels libres.

Jessica Métivier

Est la professionnelle rattachée à l’École en réseau. Elle accompagne quotidiennement des enseignantes et enseignants du Québec, du Canada et d’autres pays qui utilisent le numérique pour apprendre et faire apprendre en collaboration des jeunes d’âge scolaire. Elle travaille partant d’une salle ayant un système de visioconférence accessible par le web et, occasionnellement, par des rencontres en face à face. Elle avait été stagiaire au PROTIC et demeure membre de la communauté TACT.

Michaël Nezet

Est docteur en sciences de l’éducation. Il a rejoint le département formation français du groupe industriel Hager en 2002. C’est dans ce cadre qu’il a expérimenté et mis en oeuvre de nouvelles approches de la formation et de l’apprentissage comme le e-learning, le tutorat à distance ou les communautés de pratique. Il travaille aujourd’hui au sein du département « innovation » du groupe sur des projets de gestion des connaissances et se centre plus particulièrement sur la veille stratégique et collaborative ainsi que sur le développement de la formation (conseil, accompagnement et ingénierie).

Christian Perreault

Est professionnel de recherche en technologie éducative. Il travaille à l’Université Laval (Québec) pour la communauté TACT et pour l’École en réseau, notamment à l’intégration pédagogique des technologies de l’information et des communications. Stagiaire au PROTIC en 2008 et 2009, il est aujourd’hui concepteur-développeur au sein de l’équipe de développement du Knowledge Forum.

François Silva

Est docteur en sociologie, HDR. Professeur à Kedge Business School, il est spécialiste du Management à l’ère du numérique et en ressources humaines. Chercheur au laboratoire du DICEN (Dispositifs d’Information et de Communication à l’Ère du Numérique) du CNAM, il est auteur de nombreux articles, de chapitres de livres et de

livres dont « Devenir e-DRH » et « Être e-DRH » aux éditions Liaisons. Il a coordonné des numéros spéciaux de revues dont le numéro d’hommage à E. Ostrom, Prix Nobel d’Économie 2009 dont il est l’un des spécialistes. Il est aussi auteur de nombreux rapports dont le CIGREF, l’ANDRH et le Défenseur des Droits. Il est responsable par ailleurs de l’Observatoire de la Fédération Méditerranéen des RH, vice-président de l’Institut d’Audit Social et membre du bureau de l’Association Référence RH.

Eddie Soulier

Est enseignant-chercheur HDR, qualifié professeur en informatique, à l’Université de Technologie de Troyes (UTT). Il est membre du Laboratoire Tech-CICO (Technologies pour la Coopération, l’Interaction et les Connaissances dans les collectifs). Spécialiste d’Intelligence Artificielle, il est également titulaire de deux troisièmes cycles en sciences politiques et en sciences économiques. Ses recherches portent sur le storytelling, les communautés virtuelles, l’intelligence collective et la modélisation des fonctionnements réticulaires. Il est responsable du Centre d’Innovation Pédagogique (CIP) de l’UTT.

Pascale Thériault

Est professeure et directrice du Département des sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Chicoutimi. Experte en émergence de l’écrit et en apprentissage de la lecture et de l’écriture au primaire, elle anime une communauté de pratique d’enseignant.e.s. Elle est membre du CRIRES et du réseau PERISCOPE.

Florence Thiault

Est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Lille 3 (Laboratoire GERIICO). Elle est responsable du Master 1 Métier de l’enseignement et de la formation, parcours Documentation. Ses travaux portent sur les thèmes de l’innovation par l’usage des dispositifs numériques, sur les pratiques et les cultures du numérique qui interrogent les rapports traditionnels au savoir et à la connaissance. Elle travaille dans ce cadre sur les communautés en ligne et les savoirs professionnels en information-documentation, notamment en participant à des recherches sur des problématiques liées au développement du numérique éducatif.

Chantal Trépanier

Est conseillère en orientation et détient une maîtrise en technologie éducative. Elle accompagne des communautés de pratique dont l’interaction, à des fins d’amélioration des pratiques, s’appuie sur des plates-formes numériques qui soutiennent les échanges. Elle a été assistante de recherche dans le cadre du projet de recherche-action FAST (Formation en Alternance Science-Technologie).

Sandrine Turcotte

Est professeure en didactique des sciences et de la technologie à l’Université du Québec en Outaouais. Elle intègre les technologies numériques dans l’enseignement et pour favoriser l’apprentissage collaboratif des élèves et des étudiant-e-s. Elle est membre de l’équipe TACT, du CRIRES et du réseau PERISCOPE. Elle participe également à l’initiative École en réseau.

Étienne Wenger

Est un théoricien et un praticien en sciences de l’éducation connu pour sa formulation (avec l’anthropologue Jean Lave) de la théorie de la connaissance située. Dans ses travaux plus récents sur les communautés de pratique, il soutient que l’apprentissage est un processus social en soi et qu’il ne peut pas être séparé du contexte dans lequel il se produit. Il est originaire de Suisse, mais vit actuellement aux États-Unis, en Californie.

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