Le codev ou groupe de codéveloppement professionnel a accéléré sa pénétration dans les pratiques de formation des entreprises françaises au cours des deux dernières années.
Des centaines, voire des milliers de facilitateurs ont été formés au cours des 15-20 dernières années depuis l’introduction en France de cette démarche venue du Québec, originellement mise au point par Adrien Payette et Claude Champagne dans les années 80-90 du siècle dernier.
Au cours du learning Show vous pourrez participer à une séance de découverte co-animée par Véronique Leroux et Christian Martin
Cette séance respectera les contraintes fixées pour les ateliers et, en 1h15 vous découvrirez la démarche et les bénéfices d’un codev présentiel animé dans une variante « high speed » (avec ou sans Fishbowl). Une attention particulière sera apportée à la mise en commun des apprentissages effectués au cours de l’atelier.
Cet article est découpé en 4 parties :
Le high speed codev ne se distingue d’un codev classique que sur une dimension principale : la durée d’une séance qui sera le plus souvent d’une heure, alors que certains professionnels préconisent des durées de 2 à 3 heures.
Un groupe de codéveloppement professionnel est un groupe de 5 à 8 personnes se réunissant régulièrement selon une fréquence définie en commun et dans le but de « traiter » la problématique du client du jour.
Dans un Codev avec la variante « Fish bowl » on retrouve 3 ou 4 rôles selon que l’on intègre ou non le FACILITATEUR en tant que membre du groupe. Dans certains cas le rôle du facilitateur est un rôle tournant, au sein d’un groupe mature. Dans d’autres, il est pris en charge par une personne extérieure au groupe.
Le rôle du facilitateur est de faciliter/animer le déroulement de la séance. Sa position est haute sur les règles et basse sur les contenus. Il a été formé aux spécificités de la facilitation d’un codev.
Le 2ème rôle à considérer est celui du CLIENT (du jour). Chaque membre sera un jour le client de la séance.
Le client du jour partage avec le groupe sa problématique du moment (problème, projet, préoccupation). Sa problématique doit être actuelle, urgente et importante. Cette problématique est ce sur quoi les consultants vont « consulter » en agissant en équipe
3ème rôle, celui des consultants. Ils vont devoir respecter le protocole du codev. Ne pas interrompre l’exposé initial. Poser des questions de clarification de la problématique du client, proposer des solutions le moment venu en s’adressant au client de manière toujours bienveillante et sans perdre de vue le contrat qui aura été fixé avec celui-ci.
Le dernier rôle, dans la variante « fish bowl », est celui des OBSERVATEURS. Les observateurs observent par définition, on leur donne la parole lors de l’étape ou séquence 6 (voir ci-après)
Un moyen simple de s’en souvenir est l’ABC :
Authenticité, la Bienveillance et Confidentialité que l’on doit à Rohdain (cf livre collectif : « Le codéveloppement professionnel, guide du facilitateur »)
Ce sont trois incontournables. Il y a d’autres règles spécifiques à chaque étape, par exemple, au cours de l’étape 1, Exposé: on ne doit pas interrompre le client.
Il y a une étape 0 ou préliminaire que l’on va découper en 3 temps
Etape 1 – Exposé : Le client du jour expose sa problématique
Etape 2 – Clarification : Les consultants posent des questions de clarification
Etape 3 – Contrat : Client, consultants et facilitateur s’entendent sur une formulation de la demande du client à laquelle les consultants et le facilitateur vont pouvoir répondre de manière satisfaisante. C’est le seul moment de la séance ou un consensus est recherché / exigé.
Etape 4 – Consultation : Les consultants consultent dans le respect des règles. Ils partagent connaissances et expériences, font des suggestions de solutions, sans rechercher d’être consensuels. Leur but est d’apporter un maximum d’idées au client dans un minimum de temps.
Etape 5 – Résumé ou synthèse et plan d’action : Le client fait le tri de ce qu’il a reçu, écarte sans se justifier ce qui ne lui convient pas, structure un plan d’action qu’il va présenter aux consultants.
Pendant ce temps-là , les consultants (et les observateurs) réfléchissent à leurs apprentissages.
Etape 6 – Apprentissages et régulation :
A cette étape facilitateur sollicite, généralement dans l’ordre suivant, le client, les consultants et les observateurs et leur demande ce qu’ils ont appris au cours de la séance individuellement et en tant que groupe.
Personnellement (Christian) je redonne la parole au client en fin de cycle (qu’a-t-il appris en plus au cours de l’étape 6 en écoutant)
Le moment de régulation va consister à rechercher ce qui a bien marché au cours de la séance et ce qui peut être amélioré. C’est le moment du retour du groupe vers le facilitateur.
Quand le groupe est trop grand pour faire intervenir tous les participants, c’est la contrainte spécifique au Learning Show. La jauge pour l’atelier étant fixée entre 32 et 40 participants
Un sous-groupe restreint de 5 à 8 personnes est à l’intérieur de l’aquarium et participe selon le déroulement d’une séance décrit ci-dessus dans l’article.
Les autres participants, les observateurs, sont à l’extérieur de l’aquarium. Ils écoutent, regardent et notent leurs observations.
Comment
Dans le fish bowl classique les observateurs restent observateurs sur toute la durée de la séance et pourront s’exprimer à l’étape 6, qu’il faut prévoir plus longue que lors d’une séance sans fish bowl.
Dans le respect de la règle de confidentialité sur le contenu des échanges conduits au sein de chaque groupe, l’on peut escompter 4 bénéfices principaux d’une mise en commun finale des apprentissages réalisés au sein des deux (sous)-groupes avec leurs caractéristiques propres :
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