Théories et pratiques de l’apprentissage situé 1/101

L’apprentissage situé est une théorie de l’apprentissage qui s’est développée à la fin des années 80 sous l’impulsion de Jean Lave, notamment.

Introduction

Pourquoi consacrer à l’apprentissage situé une aussi longue série d’articles de blog ?

Qu’est-ce que l’apprentissage situé et pourquoi s’y intéresser dans le cadre de l’animation de communautés de pratique, notamment ? C’est l’objectif de cette longue série d’articles qui va être programmée sur un an à raison de deux courts articles par semaine, paraissant généralement le mardi à 12:00 CET et le samedi à la même heure.

Ce premier article sera consacré à des définitions/illustrations de l’apprentissage situé

Dans l’article suivant nous donnerons nos motivations pour entreprendre cette série d’articles et notre démarche générale d’écriture.

Qu’est que l’apprentissage situé ?

Dans un ouvrage [1] datant de 2004, Josiane BASQUE nous dit :

« Selon cette approche, la cognition ne réside pas dans la tête d’un individu, sous la forme de connaissances abstraites qui sont « transportées » d’une situation à une autre. La cognition se trouve plutôt dans l’interaction entre une personne et les autres personnes qui l’entourent, les objets et les outils qui se trouvent dans son environnement ainsi que les pratiques sociales développées au sein de sa culture. »

Dans son article [2] extrait de l’ouvrage collectif « Communautés de pratique et management de la formation, nous donne une synthèse reprise dans cet article du blog d’Eumathos, Amaury Daele nous dit:

L’apprentissage situé se caractérise par :

  1. « L’interdépendance entre le milieu culturel de l’apprenant, son environnement d’apprentissage et ses connaissances. Les apprentissages développés sont culturellement ancrés autour d’une histoire commune, de représentations sociales, de pratiques partagées, d’un vocabulaire négocié, etc. C’est au sein de cette culture commune que les apprentissages prennent sens. »

  2. « L’apprentissage comme une participation à une activité sociale. L’apprentissage est donc considéré comme un acte de participation et d’intégration à un groupe social en maîtrisant progressivement son fonctionnement et ses normes. »

  3. L’internalisation des apprentissages – qui dépasse la notion de transfert bien connues des enseignants. Pour Lave et Wenger, l’apprentissage se réalise grâce au développement de l’expérience de la personne en interaction avec d’autres professionnels dans un contexte qui valorise autant (et en même temps) la formalisation et la négociation de sens des savoirs et des savoir-faire, que l’expérimentation et la participation à une pratique professionnelle.

Dans le prochain billet, nous verrons pourquoi s’intéresser de très près à cette théorie.

[1] Le transfert des apprentissage, qu’en disent les contextualistes : Dans A. Presseau et M. Freinay, Le Transfert des apprentissages : comprendre pour mieux intervenir (pp49-76) Basque, J. (2004)

[2] « Vers un modèle de compréhension des processus et de l’expérience d’apprentissage au sein des communautés en réseau »

 

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