Codéveloppement à haute vitesse 10/n

Introduction : Premiers retours sur une expérimentation du codéveloppement à haute vitesse 100% en ligne

Dans l’article précédent (1) nous avons vu l’étape 6: évaluation, apprentissages et régulation du point de vue des auteurs de la méthode (Adrien Payette et Claude Champagne), avec quelques ajouts. Dans cet article, nous vous proposons un premier retour d’expérience avec un groupe naissant et d’emblée très engagé.

Avertissement:

Il serait contraire aux valeurs et règles fondamentales de fonctionnement des groupes de co-développement de rapporter ici quoi que ce soit ayant trait au contenu des échanges, et pourtant, les livres des plus ardents défenseurs de l’éthique des groupes de co-développement sont truffés de Verbatim des échanges entre les participants (rendus anonymes, naturellement).
Je pourrais, comme dans les épisodes traitant du cas Hartmut, construire une fiction, faire le story-telling des séances, mais je vais plutôt me placer à un niveau meta, à la fois au niveau du processus, de mes hypothèses de travail et mes propres objectifs d’apprentissage.

Les hypothèses de travail: les modèles d’expérimentation et les objectifs d’apprentissage

Lors d’une séance virtuelle de présentation des Groupes de Codéveloppement à haute vitesse, j’avais proposé deux modèles expérimentaux 100% à distance:

  • Un modèle 100% synchrone, et,
  • un modèle mixte – synchrone et asynchrone avec un court travail asynchrone sur une plate-forme collaborative.

L’hypothèse que je faisais était que le modèle mixte serait plus efficient (plus d’impact avec moins de temps consacré par chaque participant):

  • Le modèle 100% synchrone proposait aux participants une seule séance « longue » de 1h30 tous les 15 jours
  • Le modèle mixte reposait sur 3 moments – deux séances synchrones courtes (de 20 minutes) et un passage asynchrone sur la plate-forme, la salle SOFA (2) dédiée au groupe, entre ces deux séances à un moment spécifique du processus (au début de l’étape 4: consultation (voir article 7/n)

Mes objectifs personnels étaient et restent situés à deux niveaux:
1. au niveau du processus: valider la pertinence des modèles de mise en oeuvre 100% à distance
2. au niveau de la facilitation: identifier les spécificités de la facilitation d’un groupe de codéveloppement

Ce qui s’est passé

Après pour certains s’étaient prononcés pour le modèle mixte lors de la réunion de présentation; pratiquement tous ont opté pour le modèle 100% synchrone au moment de s’inscrire et de s’engager, effectivement.
Finalement, en raison de contraintes techniques survenues lors de la première séance, ce qui devait être 100% synchrone s’est transformé en une expérience mixte, avec des durées plus longues que celles prévues dans le modèle initial.

Enseignements / leçons apprises

le choix des participants (l’organisation des groupes) contribue à la coalescence rapide du groupe et à la création d’un climat de confiance
le rôle du facilitateur, est-il à ce point critique?

Oui, probablement, pour faire naître le groupe et les premières animation, et non si les participants sont « matures » et ont été préalablement bien informés des règles du jeu.
La méthode est-elle efficace pour faire surgir des solutions au service du CLIENT? Oui! Sans aucun doutes et à l’unanimité des participants
– La méthode 100% en ligne mixte est-elle plus efficiente / efficace? La majorité des participants ont exprimé clairement leurs doutes à ce propos et ont réaffirmé leur préférence pour une session 100% synchrone.

Prochain épisode (vendredi prochain)

Codéveloppement à haute vitesse – NOUVEAUX enseignements d’une expérimentation 100% en ligne

Références

(1) Etape 6 Evaluation – Apprentissages (et) Régulation

(2) SOFA sur ( le site web Tamashare)

(3) Etape 4 – Consultation

Related Posts

Leave a Comment!

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *