Learning Coach – Le précepteur du 21e Siècle ? 5/n

Référentiels de compétences pour le 21e siècle.

Introduction

Dans les premiers billets de la série, Après avoir  défini l’utilité et les besoins (en nombre) de Learning coaches, je proposait de commencer très tôt leur formation, et de repérer et soutenir au plus vite les jeunes pousses ayant la vocation à le devenir.
Dans l’article 4, je partageais mes réflexions sur les besoins en compétence des Learning Coaches, dans ce 5ème article, je me penche sur la question du référentiel de compétences des coachees (jeunes et leurs éducateurs)

L’idée n’est pas de refaire d’excellents articles dont celui de Denis Cristol paru sur cette question (1), mais d’imaginer comment passer du référentiel à des axes d’intervention du Learning Coach

Compilation de référentiels

Extrait d’un article de Denis Cristol

Dans un article publié sur Thot, Denis Cristol fait référence à une compilation de référentiels réalisée par THOT, voilà ce qu’il écrit:

« En 2013, l’UQAM cite les compilations des chercheurs néerlandais, Joke Voogt et Nathalie Pareja Roblin, sur les référentiels de l’UNESCO, de l’OCDE et l’Union Européenne, qu’ils comparent à d’autres référentiels australiens et américains. Ils notent deux types de compétences :

Les compétences mentionnées dans tous les référentiels :

collaboration,
communication,
compétences liées aux technologies de l’information et des communications (TIC),
habiletés sociales et culturelles, citoyenneté.

Les compétences identifiées dans la majorité des référentiels :

créativité
pensée critique,
résolution de problèmes,
capacité de développer des produits de qualité et productivité.

Les 10 principes directeurs sur l’apprentissage au 21ème siècle selon L’école internationale de Genève et le Bureau International d’Education (2)

(le fruit de deux ans de collaboration)

1. L’honnêteté intellectuelle
2. La maitrise de l’information et des médias
3. La pensée critique
4. La créativité
5. L’apprentissage des matières
6. L’apprentissage fondé sur les concepts
7. La santé et la pleine conscience
8. L’apprentissage par le service
9. Le soutien scolaire
10. L’évaluation

Ce que je pense des référentiels : 1 point sensible: la collaboration

Par définition, le référentiel est un document de référence. Et comme le souligne certains auteurs, les référentiels sur l’apprentissage au 21ème siècle n’ont rien de nouveau. Les compétences décrites étaient déjà nécessaires au 20ème siècle et aux siècles précédent.
Ce qui me frappe c’est l’écart (le gap) entre ce que le(s) système(s) scolaire(s) génère(nt) comme mécanismes ou comportements et ce que disent les référentiels

Pour ne prendre que le plus évident: Compétition vs collaboration, par les systèmes de notation, de classement de tous poils, tout le système éducatif repose sur l’idée de compétition – avoir la meilleure note – être le premier, passer des concours, et donc écarter les concurrents…

La collaboration: savoir/pouvoir collaborer est une compétence, mais c’est aussi de l’ingénierie pédagogique. Or, sauf erreur de ma part, les enseignants n’ont pas été formés au ou par le travail collaboratif – comment vont-ils mettre en oeuvre une pédagogie collaborative?

Apprendre la collaboration: c’est en collaborant que l’on apprend à collaborer
N’est-ce pas une évidence?

Regardons du côté de la Finlande

Education en Finlande

La Finlande, pays pilote en matière d’innovation pédagogique, mets l’accent sur la collaboration et l’apprentissage par les pairs et investit massivement dans l’accompagnement des enseignants par le biais de tuteurs-enseignants

Quelles méthodes favorisent la collaboration?

Certaines méthodes dites d’apprentissage (en fait aussi d’enseignement) mettent l’accent sur la collaboration
C’est le cas du Problem Based Learning, à l’origine appliquée à l’apprentissage de la médecine au Canada, et aujourd’hui la méthode privilégiée par exemple à l’Université de Maastricht ( )

Actions d’un Learning Coach

Dans l’action d’un learning coach, je propose que la « collaboration » comme axe d’intervention, tant au niveau de l’équipe enseignante que des élève.
Dans toute activité collaborative, le processus compte plus que le résultat. Naturellement, le coach continue d’agir en coach, s’il est responsable de la manière dont il intervient dans son coaching, il n’a pas à décider du processus de collaboration, mais il peut l’observer et, en situation de coaching, faire des retours sur ce qu’il a observé…

Références

(1) Article de Denis Cristol sur THOT:

(2) Les 10 principes directeurs sur l’apprentissage au 21ème siècle selon L’école internationale de Genève et le Bureau International d’Education

(3) What’s cooking? Recent developments in the Finnish education systemand policy

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