Pourquoi parler de « learning coach » ?
Les mots ont leur sens, et à côté du coaching de vie (life coaching) et du « business coaching », l’on voit maintenant apparaître la notion de learning coach. Ce sont des coachs qui se sont spécialisés sur cette problématique.
Selon les contextes, le concept va recouvrir des situations de « soutien scolaire » classique, ou des variantes de mise en oeuvre du (e)tutorat en entreprise, ou même se rapprocher de la mission élargie d’un « Learning Community Manager » .
Les « learning coaches » ne sont pas de simples répétiteurs ou de tuteurs dont la mission serait de transmettre leurs savoir-faire métiers, ni même de e-tuteurs engagés dans l’animation d’un dispositif de formation. Ce qu’ils sont, ce qu’ils font, comment ils le font, et pourquoi ils peuvent être utiles ? Telles sont les questions que cet article adresse.
Moi, je l’imagine en précepteur ou en mentor des temps modernes. Un Précepteur 2.0
Imaginez ce que cela aurait donné si le précepteur de Marc Aurèle (ma lecture du moment) ou si celui de Montaigne avait eu accès à l’Internet?
Le learning coach, c’est celui ou celle qui va vous accompagner dans vos processus et parcours d’apprentissage, vous aider à atteindre les objectifs d’apprentissage que vous vous êtes fixés, ou à obtenir les succès auxquels vous aspirez.
Les bonnes raisons de prendre un « learning coach » vont dépendre de votre profil et de la situation dans laquelle vous vous retrouvez.
Pour simplifier 3 grands cas, parmi d’autres:
C’est un coach qui a été formé au coaching et qui s’est spécialisé dans l’accompagnement des personnes dans leurs processus d’apprentissage.
Il ou elle s’appuie sur sa carrière antérieure (enseignant, psychologue, DRH, responsable formation, ingénieur pédagogique,…) pour légitimer ses interventions, les fonder sur l’expérience à chaque fois que nécessaire, rappelons le, son rôle n’est pas celui d’un consultant.
Deux options : en face à face, ou à distance.
En face à face, selon le contexte, la rencontre se fera sur le lieu de travail / de vie de la personne coachée, au cabinet du coach ou dans un tiers lieu, choisi pour son calme et sa convivialité.
A distance, la rencontre pourra se faire téléphone, sur Skype, ou dans un espace de classe virtuelle si les aspects à aborder l’exigent (partage de documents ou d’application (parcours dans un LMS, post(s) sur un forum, dans le réseau social de l’entreprise, etc…).
Le coaching c’est avant tout un questionnement et une écoute empathique
Comme pour toute action de coaching, le learning coach:
Notes/remarques
L’intervention du learning coach, dans la construction ou le recherche du parcours se situera le plus souvent à un niveau méta (celui des méthodes, situations, rythmes, modalités) et combinera des éléments d’information propres au domaine étudié, à sa didactique et les informations en sa possession sur l’apprenant (ses objectifs, ses valeurs, ses préférences, ses aptitudes particulières, ses contraintes particulières, …).
Plus la personne coachée sera jeune, et plus le learning coach devra être en mesure d’intervenir directement dans le processus de formation-apprentissage, par des actions d’évaluation et/ou de remédiation. Les besoins d’un enfant de 10 ans, d’un adolescent de 15 ans ne sont pas ceux d’un chef d’entreprise qui a une longue carrière professionnelle derrière lui.
Plusieurs paramètres déterminent la fréquence « idéale » des interventions:
Pour un très jeune enfant éduqué en « home schooling » (c’est à dire « à la maison » en dehors d’une institution scolaire), la fréquence pourrait être quotidienne ou bi-quotidienne. Pour un lycéen préparant le bac, une fréquence hebdomadaire serait suffisante. Et, pour un chef d’entreprise, une fréquence mensuelle pourrait être adaptée car elle prendrait en compte, a priori, une plus faible disponibilité. Ce ne sont que des indications. La fréquence est toujours déterminée par le besoin et son urgence. Elle peut varier au fil du temps, être plus élevée au début, elle peut devenir de plus en plus faible au cours du temps, notamment en raison de l’autonomie développée par la personne coachée.
Si vous l’on vous dit de 1€ (pour un réfugié sans emploi) à 500€ voire 800£ la séance (pour un executive coaching, ) cela ne va pas beaucoup vous avancer. Il n’y a pas de norme en la matière et les moyennes ne veulent rien dire.
La question plus intéressante est combien cela vaut?
Combien vaut pour vous, votre enfant, la réussite brillante à son examen de fin d’année ?
Combien vaut, pour le grand patron d’une multinationale de 150 000 personnes, l’impact de son comportement sur la performance collective, mesurée au travers de quelques KPI simples (taux de rétention des talents, vitesse d’onboarding -montée en compétence, …)?
Avec la transition numérique et l’accélération des processus de mondialisation de l’économie, chacun se trouve dans l’obligation de préserver son employabilité, et donc sa flexibilité mentale et sa capacité à apprendre tout au long de la vie: « apprendre, désapprendre, réapprendre » comme l’anticipait si bien Alvin Toffler.
Dans la compétition planétaire, un socle d’éducation solide, l’apprendre à apprendre, seront des pré-requis pour trouver et conserver une place dans l’économie.
Les prospectivistes et experts de l’éducation on imaginé qu’à l’horizon de 2025 chaque enfant aurait un coach, et chaque adulte un assistant numérique intelligent et un Coach-Mentor.
Les « learning coaches » sont les précurseurs:
Ces précepteurs du 21ème siècle auront toutes les qualités habituelles d’un coach (écoute, empathie, sensibilité, sincérité, confidentialité, éthique) et sauront également exploiter les ressources des systèmes issus de la transition digitale de l’économie dans son ensemble, et des systèmes d’éducation-formation en particulier.
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