Théories et pratiques de l’apprentissage situé 12/101

Apports de la psychologie de la perception – la notion d’affordance

Introduction

Dans cet article nous allons présenter une contribution de la psychologie de la perception avec le concept d’affordance dû à J.J. Gibson et évoqué par Josianne Basque dans son article déjà cité [1].

La notion d’affordance présentée par Josianne Basque

Dans la section de son article [1] intitulée « Apports de la psychologie de la perception » , Josianne Basque fait référence à J.J Gibson, et à sa théorie des Affordances: « Gibson appelle affordances les propriétés réelles qui peuvent avoir une valeur utile pour l’utilisateur. Ainsi, de manière générale, un objet de petite taille a la propriété d’être préhensile par un être humain (…)

Caillou et lettres

Caillou et lettres

Pour un même objet, les affordances différent d’une espèce à l’autre, mais également d’un contexte à l’autre. Ainsi, un caillou peut être perçu, selon le contexte, comme un presse-papiers, l’élément d’une rocaille ou un projectile pour un être humain; pour un animal, ce même caillou peut constituer un matériau de construction pour son habitat. Cette information d’ordre fonctionnel serait perçue directement (picked up) par les organismes vivants et n’exigerait donc pas de traitement interne. »

Définition de l’affordance par Gibson

Dans son livre « The Ecological Approach to Visual Perception », Gibson nous donne l’origine du mot: « The affordances of the environnement are what it offers the animal, what it provides or furnishes, either for good or ill. The verb to afford is found in the dictionnary, the noun affordance is not. I made it up. I mean by it something that refer both the environment and the animal in a way that no existing term does. It implies the complementarity of the animal and the environnement… »

En guise de conclusion

Gibson nous dit que la notion d’affordance renvoie à la fois à l’animal et à l’environnement, d’une manière qu’aucun autre terme nous indique. Josianne Basque nous dit que l’information d’ordre fonctionnel (contenue dans l’objet et dans la situation) n’exigerait pas de traitement interne, autrement dit, pas de traitement cognitif.

Références

[1] Basque Josiane (2004) Le transfert d’apprentissage, qu’en disent les contextualistes. In A. Presseau et M. Frenay, Le transfert d’apprentissage: comprendre pour mieux intervenir. Quebec : Presses de l’université Laval

Billets précédents:

Billet 1Définitions de l’apprentissage situé

Billet 2Pourquoi s’intéresser à la théorie de l’apprentissage situé?

Billet 3:  Démarche et retour aux sources

Billet 4: Mai 1968 et l’apprentissage situé

Billet 5:  Apprentissage situé et conversation

Billet 6: Lucy Suchman, mon téléphone portable et moi

Billet 7: Conversations avec moi-même (n° 1)

Billet 8: L’apprentissage situé mis en pratique, cela ferait quoi?

Billet 9: Contribution de la psychologie soviétique à la théorie de l’apprentissage situé

Billet 10Les apports de la philosophie à la théorie de l’apprentissage situé

Billet 11: Focus sur l’école Dewey

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