Learning Coach – Le précepteur du 21 siècle? 2/n

Learning Coaches – Combien en faudrait-il?

Introduction

Dans le premier article de cette série, je comparais le coach au précepteur des temps anciens et tentait de définir les qualités attendues d’un coach.
Dans cet article nous allons nous efforcer d’estimer le besoin en « Learning Coachs » pour donner à chaque écolier, collégien,  lycéen et à son encadrement, un learning coach.

Quelques statistiques

En France, il y a aujourd’hui un médecin pour 333 habitants, avec de grandes différences selon l’endroit où l’on se trouve sur le territoire.
Question: combien faudrait-il de « Learning Coaches » pour répondre aux besoins de manière équitable et fonctionnelle pour :

  • 12 400 000 écoliers, collégiens et lycéens
  • et 861 000 enseignants (selon les chiffres du ministère

Il faudrait au bas mot 500 000 learning coaches
Voici comment j’en arrive à ce nombre:
1 coach pour 30 élèves (et là nous ne devons pas être loin des effectifs moyens en France, je n’ai pas de statistiques sous la main, 1 coach pour 10 membres du personnel enseignant.)

Les avons-nous? Non, le nombre de coachs en France (toutes formes de coaching confondues ne dépasse pas quelques de milliers –  par ailleurs une étude de l’ICF (1) datant de 2016 estimait le nombre de coachs dans le monde à 53 000)

Nous reviendrons sur le sujet, quand il s’agira de trouver les moyens de former les coachs et de financer leur formation et prestations.

Les bénéfices attendus

Quels sont les bénéfices que la société pourrait attendre de l’introduction de  « Learning Coaches » à tous les niveaux du système éducatif:
– une plus grande équité dans le système éducatif
– une réduction drastique de l’échec scolaire, chacun recevant l’attention nécessaire à son succès
– une réduction très probable des risques psychosociaux (y compris burnout) dans le personnel enseignant (en Allemagne, un ouvrage (2) généralement parfaitement documenté, estime à 30% des effectifs le risque de Burn out dans le personnel enseignant
– une + grande efficacité et performance du système (dans la logique de ce qui se fait en Finlande, par exemple)

Conclusion provisoire

Les effectifs de coachs actuels et pas nécessairement spécialisés sur la dimension « apprentissage » ne seraient pas en mesure de couvrir les besoins en learning coach pour tous.
Il faudra une volonté politique et une prise de conscience de ce « manque » dans la panoplie des réponses aux inégalités sociales en matière d’éducation (on sait qu’en France, elles sont plus grandes que dans de nombreux autres pays de l’OCDE participant aux études PISA (3)).

Il faudrait probablement expérimenter dans la longue durée, effectuer des POCs (Proof of Concept) pour parler le langage de l’entreprise…

Dans la suite de la série d’articles sur le learning coach , j’ébaucherai, en « ingénieur pédagogique » , la structure (idéale pour moi) de ce que pourrait être une formation  de learning coachs, sans ajouter un seul mur à l’ensemble du système.

Références

(1) ICF – International Coach Federation:

(2) Résonance  d’Hartmut Rosa (2018 pour la traduction française)

(3) Site de l’OCDE présentant PISA: http://www.oecd.org/pisa-fr/

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